En terre étrangères [Pv Shujha]

Apparemment, il n'y avait pas réfléchit une seule seconde. Je ris intérieurement, pour ne pas le couper alors qu'il parlait. Ce fut a mon tours de hausser un sourcil, avant de le prévenir :

-Elle restera dans ma bouche jusqu'à que je sache tout ce que je veux apprendre.

Je releva la tête, au cas où l'envie lui devienne irrésistible. Sait on jamais ...

-Tout d'abord, j'aimerai connaitre ta couleur préfère. Et si tu ne m'as pas encore sauter dessus, pourquoi, à ton age, tu n'as toujours pas de clan.

Tout les mondes, jusque là, avait été surpris lorsque je leur avait posé cette première question, quand je voulais en apprendre un peu plus sur eux. Pourtant, je la trouvais essentiel. C'était d'ailleurs grâce à cette information que j'arrivais à cadrer le mieux mon interlocuteur. J'avais même remarqué, au fil du temps, que peu de gens ne pouvait répondre sincèrement à cette question. Je continua à fixer Shujha, haussant l'autre sourcil, mon petit sourire angélique sur les lèvres.

Le bleu ... La couleur du ciel et de la mer, celle que l'on voit aussi le plus souvent dans les songes. Moi aussi, j'aimais beaucoup cette couleur, bien que ce ne soit pas ma préféré. Shujha me raconta ensuite, après m'avoir voler un baiser et en quelques mots, qu'il avait été solitaire et que cette vie ne lui allait plus. Le coup de foudre ? Je voulais bien le croire. Ce clan avait l'air d'être le plus réfléchit de tous. J'aurai beaucoup aimer pouvoir, tout comme lui, choisir ... Le rire du lion me fit revenir à la raison. Il fallait que je cesse de m'apitoyer sur mon sort ! A ma plus grand satisfaction, lorsqu'il me demanda pourquoi j'avais rejoins le clan Kawaii, il m'appela par mon surnom. Je fus tenté de l'embrasser et de lui faire oublier cette question, gênante pour moi. Mais, de toute façon, il l'apprendrait tôt ou tard ...

-On va dire que je n'ai pas vraiment eu le choix.

Je m'arrêta, pas encore totalement décider à le lui révéler. La balance penchait plutôt du côté de la vérité, même si ne pas en parler n'aurait pas voulu dire que je lui mentais. Je me mordis la lèvre avant de murmurer :

-Je suis leur reine ... La reine des Kawaii

Shujha me sourit, il n'avait pas l'air de prendre ça mal. J'en fus, sur le coup, rassurée. Mais, lorsque je compris qu'il prenait ça à la rigolade, mes membres se crispèrent. Il réalisa peu à peu que je ne blaguais pas, et son expression changea. Elle se métamorphosa en celle que je redoutais le plus. Ce sentiment de surprise mêlée au gêne et à la peur d'avoir été aller trop loin. Je me releva presque complétement, n'aillant à présent plus aucun contact physique avec le lion. J'avais espère qu'il réagisse différemment, qu'il me sourit, fier de moi. Mais non ... Mon sang se figea lorsqu'il passa sa patte sur son visage en prononçant ces deux petits mots : "Heu ... Écoute". Rien qu'à les entendre, mon cœur s'accéléra. Non, pas déjà ! Il m'informa ensuite, me soulageant tout de même un peu, qu'il n'attendait pas beaucoup de chose de moi -ou plutôt de notre vie de couple- ce qui était déjà un grand mot pour quelques baisers. Heureusement d'ailleurs car, si il m'avait demander de venir avec lui, j'aurai été contrainte de refuser. Comme je venais de lui dire, j'étais la reine des Kawaii. Je devais faire passer mon clan en premier et donc ne pas le laisser en plan pour un lion. Il me dit aussi que, tant qu'on se voyait régulièrement, le fait que je sois la reine ne le dérangeais pas. Pourtant, au son de sa voix, qu'il était nerveux. D'ailleurs, il m'informa lui même qu'il en était extrêmement surpris. J'aurai aimer plaisanter sur ces dernières paroles mais, tout comme l'atmosphère chaleureuse, mon imagination s'était envolé. Mon sourire n'était plus présent depuis un bout de temps et mes yeux voilés par le regret. C'est alors que Shujha se mit à me chatouiller, me faisant chute à l'arrière. Je me mis à battre frénétiquement l'air avec mes pattes, ne sortant tout fois pas les griffes, touchant de temps à autre Shujha. Je ne pu retenir le rire qui grandissait en moi et explosa d'un coup, emplissant la grotte de mes cris suppliant alors que les larmes me venaient au yeux. J'arriva enfin un peu à me calmer et posa mes deux pattes avant sur le torse de Shujha, le forçant à reculer alors que je reprenais mon souffle. Je balaya mes larmes du dessus de la patte, riant encore un peu. Je m'arrêta brusquement lorsque, au dessus de nous, la terre se mit à trembler. J'écarquilla les yeux en attendant des voix se rapprocher. Je parvins à distinguer "odeur" de la discutions qui se déroulaient dehors. Je jetta un regard à Shujha, espérant qu'il ai une idée.

Shujha partit se placer à côté du trou et me fis signe de faire de même. Attrapant au passage l'antilope par la nuque, je la tira à côté de moi. Nous restâmes plusieurs minutes, à attendre. Peu à peu, les voix s'éloignaient. Si elle suivait mon odeur, ils devaient surement se rendre à l'endroit où nous avions chassés. Le voix du lion me fit sursauter. Je le regarda, un peu hébétée, avant de tendre l'oreille. Je n'entendais plus rien, à présent. Aussi, je secoua la tête, préférant tout de même ne pas faire de bruit. Je me releva quelques secondes plus tard, tourna la tête vers Shujha et dit :

-Je crois qu'il est préférable que tu me ramène.

Je ne lui laissa pas le temps de dire son avis et, maintenant toujours l'antilope fermement dans la gueule, je pénétra à reculons dans le tunnel. Le trajet me parut beaucoup plus long qu'a l'allée, surement parce que j'étais plonger dans le noir et que je tirais la carcasse d'une belle bête. Je sortis enfin de ce tunnel, m'épousseta avec la patte et me mis à arpenter les alentours. Personnes. Je laisse l'antilope derrière un buisson, juste à côté de la grotte, attendant Shujha. Des que celui-ci sortit, je me mis en marche vers la lisière du territoire. Bizarrement, je me retrouvais beaucoup mieux la nuit. J'aurai aimer passer plus de temps avec ce lion mais ma bonne humeur avait disparue. Je m'en voulais beaucoup de le quitter alors que la soirée avait pourtant si bien commencer. Je me promis intérieurement que, arrivée à destination, je me rattraperais.