Retour sur ces territoires ... [Pv un hocking]

Je cligna des paupières, à demi aveuglé par un grain de sable que le vent avait apporter jusqu'à un de mes yeux. Je passa une patte sur mon visage, comme si cela allait arrangé les choses. Si j'étais venue me promener dans le désert, c'est parce que c'était ici que ma seconde vie avait débutée. Balaa ... Ce lion médiocre qui était le chef des bannis n'avait pas été très présent ces derniers temps. Plus je restais dans ce clan, plus je me demandais ce que j'y faisais. Moi qui avait voulu aider le lion à tuer Anadru, j'avais maintenant l'impression que j'avais fais le mauvais choix. La seule chose qui m'étonnais dans cette histoire, c'est que le roi des Hockings avait l'air, lui aussi, endormi. Je n'avais pas beaucoup entendu parler de lui ces derniers temps. Bref, c'était plat. Il n'avait même pas chercher à me tuer, chose étrange. Enfin, je n'allais pas m'en plaindre. A force de garder les paupières fermer, je commença à pleurer. Il n'y avait rien de mieux pour faire partir un petit grain de sable de son œil. Je repris donc ma marche dans le sable. Ma démarche était lente, mes pattes frôlaient le sol et le sable atténuait le bruit de mes pas. Autrement dit, il y avait un grand silence. Un peu trop grand même. Cela en devenait pensant. Moi qui était habituer à n'avoir jamais un moment à moi, je n'avais pas l'habitude d'être seule. C'était peut-être mieux ainsi. Je m'arrêta enfin sur le haut d'un dune et m'assis. Le sol n'allait pas tarder à se coucher et, d'ici, je pourrais l'admirer. J'adorais ce moment où le soleil était remplacé par la lune, où le jour laissait la place à la nuit et la chaleur à la froideur. Je fixais l'horizon, essayant de me concentrer sur un point. Pourtant, moi regard était vague, lointain, perdu dans les limbes de la pensée. Moi qui me nommait ainsi, j'avais pour habitude de méditer des heures sur ce que j'allais faire, que ce soit important ou non.

Sans vraiment savoir pourquoi, je détacha mon regard du coucher de soleil pour regarder un peu plus loin. Je failli sursauter quand j'aperçus une silhouette plutôt petite se détacher de l'obscurité. La forme sombre se mouvait. Une hyène ? Elles ne s'hasardaient pas sur les terres Hockings. Un lionceau alors ... Je me releva promptement et pivota pour être bien face à l'inconnu. En tout cas, c'était un Hockings. Je retroussa les babines et un petit râle monta dans ma gorge. Je n'avais jamais aimer les enfants. Jusqu'ici, j'avais voulu me servir de la seule que j'avais appréciais pour tester la volonté de Balaa. Peut-être que, lorsqu'elle me verrait dans une position agressive, elle partirait en courant ... Réflexion faite, ce ne serait pas la meilleure chose qui pourrait m'arriver. Si elle parlait de moi à un Hocking, on ne tarderait pas à envoyer quelques lions ici et je devrais partir avant d'avoir vu la fin du coucher de soleil. Je me redressa donc et, d'un signe de tête, invita le lionceau à approcher. Je reposa même mon arrière train sur le sol et porta ma patte à mes lèvres. Là, je commença à faire tranquillement ma toilette, tout en surveillant le petit des yeux. Pensant qu'elle pourrait se retrouver mal à l'aise, je détourna le regard et me remis à admirer le soleil couchant. Lorsque je sus qu'elle s'était approchée, je plaqua un sourire sur mon visage et lui demanda :

-Que fait un enfant seul dans le désert alors que la nuit approche ?

Je tourna ensuite la tête vers le lionceau et le gratifia d'un sourire encore plus grand que le précédent. Je remarqua alors que ce n'était pas un mais une lionceau. C'était déjà mieux ...

La petite haussa un sourcil. Elle ne devait pas aimer qu'on le traite comme un simple enfant. C'était pourtant ce, qu'a première vue, elle était. Je posa ma patte droite sur le sol et commença à lécher l'autre. J'arrêta ma toilette brusquement, juste après que la petite ait parlé. J'avais devant moi le portrait grossier du lionceau insouciant. Ça en était même caricaturé. Je tourna lentement la tête vers lui et d'une voix calme, répondit :

-Je n'en doute pas ...

Moi qui avait l'habitude d'être agressive, je m'étonnais au plus haut point. Arrêtant de fixer la petite boule de poil, je me mis à regarder mes pattes. Cela n'expliquait toujours pas ce qu'elle faisait ici ... Haussant les épaules, je décida de ne pas m'y attarder. Au lieu de ça, je me présenta :

-Je m'appelle Pensée, du clan des Bannis.

Je lui glissa un regard discret. Elle avait surement sentie mon odeur ; lui précisez mon clan n'était qu'une perte de salive.