Promenade solitaire [Pv Shujha]

Partir pour réfléchir ? C’était idiot ! Durant ce laps de temps, ma vision des choses n’avaient guère changée. Tout d’abord, je détestais toujours autant Izuko. A l’heure qu’il était, elle devait être en compagnie de Shujha. D’ailleurs, lui aussi, je le haïssais toujours autant. Pour les Hockings … Je n’avais plus vraiment envie de tous les exterminer. Je voulais encore tuer Anadrus, Enora et … Comment s’appelait-il déjà ? A oui ! Kinaii. Pour la plus petite, Maiiwen, je comptais lui laisser la vie sauve. Elle était jeune et n’était en aucun cas responsable des mauvaises décisions prisent par ses parents. Puis, j’avais prise une bonne résolutions : Je n’attaquerai plus personne sans raison concrète. Enfin … J’essayerai. Ce sera dur, très dur. Mais, je pensai être assez déterminée pour réussir. Ne plus se montrer agressive si je ne suis pas sure à cent pour cent que je ne suis pas en danger. Levant les yeux au ciel, je me surpris à me demander quelle heure il était. Là où j’étais partie, je n’avais pas vu le temps passé. J’avais passée mes journées à chasser et à dormir, rattrapant les longues heures de sommeil qui me manquaient. Le seul problème c’est que, là bas, il n’y avait que des gazelles. Il avait donc fallu que je fasse preuve de beaucoup de patiente. Car oui, vu que je ne courrais pas toujours aussi vite que les gazelles, j’avais donc du attendre tapis dans l’herbe que mes proies soient assez près de moi pour les attraper. Mais, le point positif dans tout ça, c’était que, maintenant, j’avais l’impression de pouvoir jeuner et rester éveiller pendant plusieurs jours d’affiler sans ressentir le moindre symptôme de faim ou de fatigue. Enfaite, combien de temps étais-je resté là bas ? Quelques jours ? Quelques semaines ? Quelques mois ? Je n’en savais trop rien et, à vrai dire, c’était peut-être mieux ainsi. Il me tardait tout de même de savoir ce qu’il s’était passé pendant mon absence. Surtout ce qui concernait Asesina. J’avais beaucoup pensé à elle ces derniers temps. Je ne savais pas vraiment ce que je lui dirais mais j’avais vraiment envie de la voir.

Tout en réfléchissant, j’avançais dans les terres de granite. Le bout de mes pattes effleuraient le sol, provoquant à chaque fois un petit frottement bien audible. Je m’amusai à compter mes pas, la tête penchée, fixant le sol d‘un regard vague, vide d‘expression. Soudain, je me stoppa. Les oreilles dressées, tout les sens en alerte, je me mit à examiner rapidement les alentours. J’avais entendu un petit bruit … Puis, levant légèrement le museau, j’huma l’air. Une odeur nauséabonde que j’aurai pas su décrire me parvint au narines, m’arrachant une grimace. Pivotant brusquement, je fixa du regard un gros rocher grisâtre illuminé par le soleil. Deux lions ne tardèrent pas à apparaitre, sortant de l’ombre de derrière la grosse pierre. Ils étaient tout deux très grands et on devinait, rien qu’à leur démarche, qu’il étaient puissants. Leurs crinières marron foncé, leur tombaient presque sur les yeux. Pour ce qui était de leurs pelages, ils me ressemblaient. La fourrure d’une couleur sable comportant plusieurs cicatrices très visibles. L’un possédait deux prunelles bleu, virant au gris. Pour celles de l’autre, c’étaient un dégradé allant du noir au marron. Ils se dirigeaient tout les deux vers moi, menaçant. Les babines retroussées, l’échine hérissée, je réfléchissais à un plan. Deux lions expérimentés contre une jeune adulte … Je pouvais me débarrasser des deux intrus mais il fallait que je joue finement. Malheureusement, pour l’instant, je bloquais. Rien ne me venait à l’esprit pour me sortit de ce pétrin… Alors, pour gagner du temps, je commençai à reculer. Les lions durent croire que j’avais peur et avancèrent de plus en plus vite. J’accélérai donc légèrement la cadence. Que faire ? Ici, aucune chance que je tombe sur un bannis. Surtout pas à cette heure. Continuant à reculer, je senti bientôt quelque chose de dur derrière moi.

-Oh non !

Murmurais-je pour moi-même. Cette chose qui m’empêchait de continuer de reculer, c’était un autre rocher. A croire qu’il y en avait vraiment partout ici ! Les lions se placèrent donc en arc-de-cercle et commencèrent à ralentir. Les pattes légèrement écartées, les muscles tendu, j’étais prête à faire un écart sur le côté au moindre geste suspect. Soudain, au dessus de moi, j’attendis comme un léger frottement. Puis une pierre tomba sur mon épaule droite. Par reflexe, je sauta sur le côté. Les deux lions, eux aussi surpris, s’arrêtèrent. Tournant la tête, je regarda ce qui avait provoqué la chute du petit caillou. C’était un autre lion, perché sur la rocher derrière moi, qui me regardait. Sur le moment, je ne compris pas vraiment ce qu’il faisait. Le soleil m’éblouissait, m’empêchant de bien voir le mâle. Soudain, il sauta. Les yeux gros comme des soucoupes, j’oublia complètement les deux autres lions. Je n’aurai pas du …

De longues griffes s’enfoncèrent dans ma peau, me forçant à baisser mon arrière-train. Comme à mon habitude, je retint un petit cri. Me retournant vivement, je lança ma patte à toute hasard vers la tête du lion. Je dû l’atteindre car il recula, avant que celui aillant sauter du rocher me bondisse dessus. Pivotant à moitié, je fis un petit saut sur le côté. Pas assez rapide. Le lion réussi à m’agripper à la patte arrière et, emporter par son poids, je chuta. Allongée sur le flanc gauche, j’essaya tant bien que mal de me délivrer de l’étreinte du lion. Mais m’agiter ne me servais à rien. Par contre, grâce à mes griffes, j’arrivais à faire en sorte que les deux autres mâles restent assez loin de moi. De petits grognements roque sortirent de ma gorge. Là, j’avais un petit soucis. Moi qui m’étais dit que je n’attaquerais plus personne … Enfin, il fallait bien que je me défende. Aussi, me contorsionnant du mieux que je pouvais, je me redressa et assena un coup de griffe sur le museau du mâle qui me tenais la patte arrière. Celui-ci me lâcha dans un petit cri. Mais, en attendant, j’avais baisser ma garde et, juste après que je me sois relevé, un autre lion me bondis sur le dos. Je retomba donc lourdement sur le dos. Autours de moi, un petit nuage de poussière se leva, me faisant éternuer. Puis, la tête contre le sol, je me laissa aller. Fermant les yeux, j’attendis le coup de grâce. Le lion était trop lourd pour que j’arrive à le soulever et ses griffes trop enfoncés dans ma peau pour que je puisse bouger. Puis, brusquement j’eu une déclic. Qu’étais-je entrain de faire ? J’étais entrain de me soumettre ? Sois j’étais devenue complètement folle, soit j’avais beaucoup trop changée, soit les deux. En tout cas, il fallait que je me reprenne. D’un puissant mouvement d’épaule, je réussi à déstabiliser le lion. Répétant le même mouvement, je le fis chuter. Me relevant, je me retourna, prête à sauter sur le mâle. Un autre bruit me fis tourner le cou. Un autre lion ? Si c’était le cas, j’était dans la panade.

Je n'aurai pas du relâcher ma concentration ... Je n'avais aperçu aucun autre lion mais, alors que j'examinais les alentours, un lion, je ne savais pas vraiment lequel, me sauta encore une fois sur le dos. Je m'agita de plus belle mais il était vraiment plus lourd que moi. En fin de compte, être un mâle avait peut-être des avantages. Soudain, le poids qui était sur mon dos disparu. Me relevant, cette fois-ci plus lentement qu'à l'accoutumé, je regarda qui était arriver à ... mon secours ? C'était un grand mâle à la crinière noire. Son pelage était beige foncé et ses prunelles d'or. En gros, je ne l'avais jamais vu. Lui aussi sentait le vagabond à plein nez. Je suspecta une entourloupe. C'était plutôt étrange comme situation. La nuque du lion dans sa gueule, mon "sauveur" trainait le lion sur le sol. Puis il le lâcha. La carcasse du vagabond tomba sur le sol dans un bruit sourd. Légèrement dégoutée, je fixa l'inconnu au yeux doré. Pourquoi ? Cette fameuse question me revenait en mémoire. Pourquoi était-il ici ? Pourquoi était-il venue m'aider ? D'habitude, les solitaires ne font jamais rien pour sauver un lion de clan, au contraire. Pourtant, lui, il était là. Mais, bien sur, je me méfiais un peu. Allez savoir ce qu'il pensait, cet inconnu. Peut-être qu'une fois que les deux autres lions seraient morts, il m'attaquerait. C'était un peu tordu, je concède. Puis, tournant lentement la tête vers les deux autres lions, perdue dans mes pensées, je m'aperçus que l'un des deux me fonçais dessus. Prise d'un violant vertige, je le regarda arrivé, me demandant ce qu'il faisait. J'étais un peu perdu là ... Je ne savais plus vraiment quoi faire. Le choc fut rude. Il me propulsa contre le rocher d'où avait sauter un de mes assaillant. Cette fois-ci, je grogna de douleur. Retombant mollement au sol, je secoua la tête. Que m'arrivait-il ? Moi qui, encore ce matin, me sentait invincible, je perdais tout mes moyens. Je cligna des yeux. A chaque battement de cil, j'avais l'impression que mes paupières pesaient des tonnes. Un filet de sang coulait de mon épaule. Je devais avoir perdue un peu trop de sang. Oui ... C'était à cause de cela que je bougeai plus lentement que jamais et que je n'arrivais pas à me concentrer. Ma respiration se fit plus roc. Je manquais d'air ... Restant allongée au sol, je tourna la tête vers les autres lions. Mais ma vue se troubla de plus en plus. Je ne parvint même pas à distinguer si les mâles étaient toujours là ou non. Puis, enfin, je ferma les paupières.

"Bouge pas" ... Ces deux mots retentissaient dans ma tête, comme un lointain échos. J'avais déjà entendu cette voix là ... Mais où ? J'étais un peu trop sonner pour m'en souvenir. A présent, tout était calme. Plus de grognement, plus de râles. Juste les longues plaintes d'un lion se trouvant a quelques mètres de là. Puis, encore une fois, je sentis quelques choses sur ma joue. Une patte ? J'ouvris un œil et haussa un sourcil simultanément. Que faisait-il ? Ses yeux, sa voix, ce geste ... Cela me rappelait quelqu'un. La tête sur les pattes avant, je me mis à réfléchir. Enfin, j'essayai de réfléchir. Le mal de tête était toujours présent et m'empêchait de me concentrer. Je fixai, d'un œil, le visage du lion. Il s'était couché à côté de moi et me caressait la joue avec sa patte. Même si je n'aimai pa vraiment ce contact avec un inconnu, cela avait quelque chose de réconfortant. "J'aurai pu me débrouiller toute seule", c'est ce que j'aurai dit un temps normal. Mais là, je me rendais bien compte que, sans l'aide du vagabond, je ne m'en serais pas sortie vivante. Alors, sans même m'en apercevoir, je remercia l'inconnu d'un petit sourire. M'apercevant que, avec un œil ouvert, je devais pas avoir l'air très maligne, j'ouvris le deuxième. Je glissa un petit regard à mon épaule sans bouger la tête. Mon pelage, à cette endroit de mon corps, avait viré au pourpre. Je lâcha un petit soupir furtif avant de regarder à nouveau le lion.

Je n'étais pas sûre de l'identité du mâle et j'espérais sincèrement me tromper. Si ce que je pensais se révélait vrai, je serais encore plus perturbée et je n'aimai pas du tout ça. C'était dans ce genre de moment que je me trouvais faible, lorsque je ne comprenais plus rien.

Hébétée, je suivi du regard sa patte glisser vers la mienne. Shujha ... Nous nous étions disputé quelques jours avant et pourtant, il était venue. Pendant tout ce temps où j'étais partie, je n'avais cesser de nourrir de la haine à son égard. Mais, maintenant qu'il était allongé à côté de moi, cette colère disparaissait peu à peu. Shujha me dit de me reposer, qu'il veillait sur moi. Cela avait quelque chose ... d'étrange. Je n'étais pas habituer à ce que quelqu'un me protège. Enfin, pas depuis que ma mère est morte. La fin de sa phrase m'étonna. Il voulait qu'on en discute ? Personnellement, je n'avais rien à dire à ce sujet. J'avais réagi comme je réagissais toujours et je pense qu'il avait fait de même. Alors, pourquoi y revenir dessus ? Et puis, pourquoi devrai-je m'en faire ? Je ne comprenais pas tout. C'était peut-être à cause de ce mal de tête qui persistait. Puis, une petite question me vint à l'esprit :

La dernière fois que nous nous étions vu, il l'avait. J'avais même cru comprendre qu'il ne pouvait pas l'enlever. Alors, pourquoi ne la portait-il plus ? Je me surpris à le détailler une fois de plus. Il était vraiment différent sans sa carapace. Ni plus moche, ni plus beau, juste transformé. Mais j'aurai bien voulu aussi qu'il me dise qui lui l'avait enlever car je doutai qu'il y sois arrivé tout seul. J'avais, comme toujours, ma petite idée. Peut-être que c'était pour cela qu'il était aller la voir, pour qu'elle lui enlève sa carapace. Non, c'était faux, je le savais. Shujha aimait beaucoup Izuko et, après tout, il en avait bien le droit. Ce soir, j'irai voir Amuru pour le remercier. Peut-être que, sur ce, l'héritier des bannis et moi pourrions devenir "amis", tout comme Shujha et Izuko.

Pourrir ? Une armure en métal ? Je cligna des paupières, ne suivant pas tout. Je décida de ne ps trop me pencher sur le sujet et jeta un regard furtif à la carcasse d'un des deux lions. Je frémis, pas vraiment dan mon assiette. Si Shujha pouvait se débarrasser aussi facilement des trois vagabonds, il ne ferait qu'une bouchée de moi. Je fus donc légèrement soulagé lorsqu'il retira sa patte après m'avoir sourit. J'étais peut-être un peu paranoïaque. Un peu beaucoup même. Puis Shjha se leva et se retourna. Il devait s'assurer que les troisième loin s'en allait. Relevant la tête, je regarda moi aussi la silhouette du dernier lion s'en allant. Puis je glissa un regard amusé à Shujha. Je ne savais pas vraiment quoi répondre alors je lui adressa un sourire, avant de laisser tomber ma tête sur le sol. J'étais fatigué, j'avais envie de dormir. Mais j'avais peur que, à mon réveille, Shujha ne sois plus là. Au fond, il avait raison, il fallait que l'on parle. Je lui aurai bien demander ce qu'il faisait là, sur les terres des bannis. Haussant les épaules, je me releva. De toute façon, il ne dérangeait personne, au contraire. Puis je vint me planter à côté du lion.

Je ne pu en dire plus. Je n'avais prononcé ce mot que deux fois dans ma vie. La première, c'était pour qu'Amuru ne parte pas. Mais ce n'était pas sincère. Je ne lui avait demander pardon que pour rencontrer son père. La deuxième, c'était maintenant. J'étais désolée de m'être emporter et désolée de n'avoir pas pu comprendre ce que le lion ressentait à l'égard d'Izuko.

J'écarquilla les yeux et ouvrit la gueule. Avais-je bien entendu ? C'était peut-être la fatigue qui me jouait des tours, et pas des plus drôles. Puis Shujha me regarda droit dans les yeux. Non, je n'avais pas rêver, il avait bien prononcé ces paroles. Je ne savais pas vraiment comment réagir. J'avais l'impression d'être à côté de la plaque. D'un côté,je ne comprenais pas pourquoi c'était bête. Ça, c'était surement à cause de la perte de sang. Et de l'autre côté, je lui avait plu. Je ne voyais pas du tout ce qu'il pouvait aimer chez moi, lui qui avait souvent souligné au combien j'étais différente de cette lionne qu'il aimait tant. Alors, je baissa la tête et fixa le sol. Soudain, sans vraiment savoir pourquoi, je fus prise d'un fou rire. La scène n'avait rien de drôle et pourtant, je rigolais. C'était peut-être parce que je savais pas quoi faire. Un grand sourire amusé sur les babines, je releva la tête et regarda Shujha dans les yeux. Là, je me retint de pouffer de rire. Je prenais tout cela au sérieux, même si je ne le montrais pas. A cette instant, je me demanda ce qu'aurai fait Izuko à ma place. Elle, j'en étais sûre, elle aurait tout fait pour que Shujha la prenne en pitié. Elle était bien du genre à pleurer pour arriver à ses fins. Je ne me disais pas ça parce que je ne l'aimais pas, juste parce que j'en étais sûre. Une lionne capricieuse, sans caractère concret. Je ne pourrai jamais faire comme elle. Alors, gardant le sourire, je m'approcha de lui, posa ma patte avant droite sur son épaule et lui murmura :

... de m'avoir fait ouvrir les yeux. Sur ce, je détourna le regard, ne pouvant plus le fixer dans les yeux, et me retourna. Cette fois, il ne pourrait pas me reprocher d'avoir tout gâcher. Enfin, je me mis en marche. Je ne savais pas vraiment où aller mais, a vrai dire, je m'en fichais. Il me fallait juste un endroit où je puisse me reposer et reprendre des forces. Mon pas était lent, très lent, mais pas à cause de ma patte ...

La voix de Shujha retentit derrière moi. Je ferma les yeux, je ne voulais pas l'entendre. Jusqu'ici, a chaque fois que nous nous quittions, c'était à cause d'une dispute. J'aurai aimé, cette fois-ci, partir alors que nous étions en "bon accord". Mais je ne pu m'empêcher de l'écouter. Si il me plaisait ? Toutes mes bonnes résolutions s'envolèrent. J'avais envie de me retourner et de lui dire tout ce que j'avais sur le cœur. Puis, soudain, je me calma. M'emporter n'aurai servit à rien. De plus, il l'avait bien dit, nous devions parler. J'allais tout de même pivoter et m'approcher de Shujha lorsqu'il arriva à côté de moi. Il souriait ... Le mien avait disparu au moment où il me demandait ce que je ressentais pour lui. Qu'es ce que cela pouvait lui faire de savoir si je l'appréciai ou si je le détestais ? Je soupira, fixant le sol, et dit :

Puis, relevant la tête, je plongea mon regard dans celui de Shujha.

Je vis Shujha froncé les sourcils. Soit je l'avais mal compris, soit il n'avait rien compris. Puis je le regarda d'un air interrogateur. Plaire à quelqu'un et aimer, ce n'était pas pareil ? C'est ce que j'avais cru comprendre en écoutant les récits que me faisait certain vagabond sur l'amour. Peut-être que plaire à quelqu'un, c'était moins fort que l'amour. Peut-être que c'était l'inverse ... Je commençai à m'embrouiller avec toutes ces histoires ... Soudain ma patte gauche céda et je bascula sur le côté. Je n'avais pas vraiment écouté ce que Shujha m'avait dit. Je crois que le mâle avait parler de niveau, d'amour et de compagnie. En gros, je n'avais rien compris. Et, au fond, je m'en fichai un peu. Mais à ce moment, seul la douleur comptait. Elle était là, plus terrible que jamais. Enfin ... assez terrible plus que je ne puisse plus bouger ma patte arrière. Ma patte avant, elle, saignait toujours. Pourtant, elle ne me faisait pas souffrir plus que ça. Je serra les dent, maudissant ma faiblesse. La discution -très intéressante jusque là ...- serait reporté à plus tard.

Shujha revint vers moi. Je ne releva pas à ses paroles. Il disait cela ironiquement, je le savais. Mais, allez savoir pourquoi, je n'était plus trop d'humeur à rire ... Il se coucha à côté de moi et pris ma tête entre ses pattes. Je ne compris pas vraiment à quoi cela allait servir mais je ne fis pas de remarque. Ses caresses me firent terriblement de bien. J'aurai aimer en dire autant lorsqu'il commença à lécher mes plaies ... J'essayai de me détendre un maximum. Enfin, lorsque la douleur commença à disparaitre, je leva ma patte et la posa contre la joue de Shujha.

C'était surement le seul moment où nous pourrions discutez sans que je puisse m'enfuir comme ça. Lentement, je fis glisser ma patte jusqu'à la laisser tomber sur le sol. Les questions fusaient dans mon esprit et pourtant, je ne savais pas par quoi commencer.

Puis Shujha me fis un petit court sur ce que signifiait "Plaire à quelqu'un". Sur le coup, il me rappela ma mère. Donc, d'apprêt lui, c'était lorsque l'on trouvait quelqu'un mignon. Alors, il y avait beaucoup de lion qui me plaisait ... En tout cas, il me trouvait jolie. Sur le coup, je cru qu'il parlait à une autre lionne. Mais, après avoir regarder si une tierce personne était là, je compris qu'il s'adressait à moi. Je ne pu m'empêcher de sourire. Un sourire qui disparu aussitôt ... Il voulait apprendre à me connaitre ? Il n'apprendrait pas à me connaitre moi, mais plutôt celle dont je jouais le rôle. J'aurai aimer redevenir, à ce moment, un peu comme avant. Redevenir sauvage, ne plus faire semblant. Oh que oui ! A présent, je voyais la différence. Mais je ne pouvais pas dire à quelqu'un que, ce matin encore, j'haïssais, qu'il me plaisait. Alors, je répondu évasivement :

J'avais bien choisis mes mots. Je pensais et n'était donc pas certaine. Es-ce que j'avais envie de le connaitre mieux ? Il fallait que j'y réfléchisse. Puis, pour relancer le sujet de conversation de base, je demanda :

Je fis la moue. Il l'avait mal pris. Moi qui pensais qu'il deviendrai froid si je restais sur un "je pense que oui", j'avais dû, encore une fois, me trompé. Je ne savais pas si c'était moi ou pas, mais j'avais l'impression que, depuis que l'on s'était rencontré, il n'y avait que moi qui m'était excusé. Apparemment, il devait pensé que seul moi avait fait des erreurs. Je surpris même Shujha rouler des yeux. Je lâcha un long soupir, ça allait encore finir par une dispute. J'avais beau essayer de m'entendre avec lui, il se montrait désagréable à chaque faux pas que je faisais. Je n'aimai pas déballer mes sentiments mais ça, Shujha ne pouvait pas le savoir. J'avais tellement feinté pour que nous puissions nous entendre que, en fin de compte, il ne savait rien de moi. Cette fois encore, ça allait être à moi de me faire pardonner ...

Enfaite non, je ne m'excuserai pas. Lui même l'avais dit, il voulait me connaitre. Comme ça, il pourrait savoir que je n'aimai pas demander pardon et que, si je l'avais fait tout à l'heure, 'était parce que j'avais fait un effort suranimal.

Je marqua un temps de pause. J'avais dit tout cela sans réfléchir, du tac-au-tac. Mais, maintenant, il fallait que je médite sur mes prochaines paroles. Enfin, d'une voix plus calme, je finis :

J'étais vraiment soulagée d'avoir dit tout cela et ça me fis beaucoup de bien. Par contre, ce ne devais pas être le cas de Shujha. Je baissa alors la tête et commença à fixé le sol. Le lion réagirai probablement très mal mais j'y étais préparée. Comme je venais de la dire, nous allions surement nous embrouillez. Puis, sans bouger la tête, je glissa un petit regard vers Shujha et, sans un bruit, j'attendis sa réaction.